En France métropolitaine, les effets du changement climatique se traduisent principalement par la hausse des températures moyennes. De 1900 à nos jours, le réchauffement atteint environ 1,4°C, une valeur plus forte que celle observée en moyenne mondiale, estimée à +0,9°C sur la période 1901-2012 (source GIEC 2013).

Le réchauffement est comparable d’une région française à l’autre mais son rythme n'est pas régulier. Il a notamment connu une accélération depuis les années 1980. Sur la période 1959-2009, on observe une tendance de +0,3°C par décennie en moyenne annuelle, avec une hausse encore plus marquée au printemps et en été (source Météo France).

Anomalie de la température moyenne annuelle de l'air, en surface, par rapport à la normale de référence : température moyenne en France (l'indicateur est constitué de la moyenne des températures de 30 stations météorologiques. Le zéro correspond à la moyenne de l'indicateur sur la période 1961-1990, soit 11,8 °C).

L’évolution du cumul de précipitations diffère selon les régions et les saisons. Sur la période 1959-2009, on constate généralement une hausse des précipitations annuelles dans la moitié nord et une baisse dans la moitié sud. Au printemps et en automne les cumuls sont en hausse sur la majeure partie du territoire métropolitain. En hiver et en été, l'évolution des précipitations est plus contrastée d’une région à l’autre. On observe notamment une baisse des cumuls sur les régions méridionales. Cependant, à l’exception de quelques régions de l’Est de la France ou proches de la Méditerranée, les tendances des précipitations sont souvent peu marquées et peuvent varier selon la période d’étude couverte par l'analyse.

Source : LACCAVE

Depuis le milieu du XXe siècle, on observe aussi des évolutions de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes : le nombre de journées chaudes (températures maximales supérieures à 25°C) augmente, tandis que le nombre de jours de gel diminue. Les vagues de chaleur sont devenues plus fréquentes et plus intenses. On observe également une intensification des pluies extrêmes dans les régions méditerranéennes françaises. En revanche, aucune tendance marquée ne se dégage sur l'évolution des tempêtes.

La canicule observée du 2 au 17 août 2003 est de loin la plus sévère survenue en France. C’est aussi durant cet épisode et lors de la canicule du 21 au 26 juillet 2019 qu’ont été observées les journées les plus chaudes depuis 1947.

L’analyse du pourcentage annuel de la surface touchée par la sécheresse des sols depuis 1959 permet d’identifier les années ayant connu les événements les plus sévères comme 1976, 1989, 2003 et 2011 (Climat HD).

L’évolution de la moyenne décennale montre l’augmentation de la surface des sécheresses passant de valeurs de l’ordre de 5 % dans les années 1960 à plus de 10 % de nos jours.

Les changements décrits ci-dessus ont des impacts sur l'évolution du cycle de l'eau. En particulier, la durée de la période d’enneigement en moyenne montagne diminue et l’évaporation des sols s’accentue, induisant des sécheresses plus fréquentes et plus intenses.

Vous pouvez visualiser les évolutions constatées du climat dans votre région à l’aide de l’outil Climat HD de Météo France : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd